Pas encore de «.xxx» pour les sites pornos!!
L’Internet Corporation for Assigned Names and Numbers (ICANN, en français, la Société pour l’attribution des noms de domaine et des numéros sur Internet), l’entreprise qui gère tous les noms de domaine d’Internet pour le compte du gouvernement américain, devait annoncer vendredi 25 juin à l’issue d’une réunion à Bruxelles la création d’un suffixe .xxx.
Mais, comme le rapporte le site Numerama, l’instance en charge de la gestion des noms de domaine a finalement repoussé le dossier:
Plus exactement, le conseil d’administration de l’ICANN a validé le principe (.pdf) d’un tel nom de domaine. Ainsi, si les négociations vont pouvoir débuter avec ICM Registry, le contrat final devra être approuvé par le “Governmental Advisory Committee” (GAC), une instance regroupant les différents représentants des pays membres de l’ICANN.
Numerama précise que la décision finale pourrait être prise lors de la prochaine réunion de l’ICANN à Carthagène en décembre prochain.
De la même manière que les sites américains finissant en .edu sont des sites éducatifs ou académiques et que ceux finissant par .gov sont des sites du gouvernement, les sites en .xxx seront, si la décision est enfin prise, ceux contenant du contenu pornographique. Les touches «X» seront usées en moins d’une semaine, avait plaisanté Gawker. Mais il y a du vrai dans cette blague: avec plus de 370 millions de sites dédiés à du contenu pornographique, le suffixe .xxx pourrait bien devenir plus grand que le .com à terme.
Les conservateurs religieux américains se sont opposés à la création du .xxx pour des raisons morales, tandis que «certains membres de l’industrie du divertissement pour adulte sont également contre le .xxx car il pourrait faciliter la censure et nuire à leur activité,» rapporte Reuters.
Mais l’utilisation du suffixe sera volontaire. «La pornographie en ligne est une industrie vaste, explique Reuters. Les chiffres de l’«Internet Pornography Statistics» suggèrent que plus de 3.000 dollars (2.400 euros) sont dépensés dans de la pornographie sur Internet chaque seconde, et le mot «sex» est le plus recherché sur les moteurs dans le monde, représentant 25% de toutes les recherches sur Internet.»
Source: Slate.fr