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L’avenir financier des 33 mineurs du Chili semble assuré

Que vont devenir les «33» ? Après une visite médicale et un bilan psychologique, chacun des mineurs bénéficiera d’une période de repos rémunéré. Mais au-delà de cette incapacité de travail temporaire, leur avenir n’est pas clair. Seule certitude : la mine San José, pour des raisons d’argent et de sécurité, ne rouvrira pas. Si le gouvernement dit oeuvrer au reclassement des «33 héros», il est bien possible que ces derniers puissent tirer suffisamment d’argent de leur mésaventure pour n’avoir plus jamais à travailler.

Pour commencer, les familles de 29 des 33 mineurs ont déposé le 30 septembre au tribunal de Capiapo une demande d’indemnisations de 9 millions d’euros de la part des propriétaires du site. Ce montant est une estimation calculée «en fonction d’autres cas survenus» au Chili, a expliqué Brunilda Gonzalez, maire de la ville de Caldera qui conseille ces proches. Un groupe de 27 familles avait également saisi la justice en août et obtenu le gel de 1,35 million d’euros des avoirs de la société San Esteban, déclarée en faillite, en attente d’un jugement sur le montant définitif des indemnités. Les familles réfléchissent par ailleurs à un éventuel recours contre l’Etat.

300.000 euros pour une interview exclusive

Les télévisions offriraient quant à elle des sommes mirobolantes pour des interviews exclusives. Le quotidien canadien Globe and Mail évoque des sommes de 300.000 euros par mineur sans préciser les médias concernés. Les 33 se seraient toutefois mis d’accord pour négocier ensemble le montant de ces apparitions et partager leurs gains. Dans un courrier que s’est procuré le Telegraph, un des mineurs piégés écrit en effet à a sa femme qu’ils s’apprêtent à monter tous ensemble une fondation afin de négocier collectivement la vente de leur histoire. Il auraient déjà fait appel à un avocat qui leur aurait transmis les papiers nécessaires. Le mineur explique également à sa femme que les «33» ont fait «un pacte de silence» afin de garder secret ce qui s’est déroulé pendant les 17 premiers jours de leur expérience, avant que le premier contact avec les secours n’ait été établi.

Les mineurs ne pourront donc profiter que des revenus générés par un ouvrage collectif évoquant le reste de leur expérience. Un des mineurs, Viktor Zamora, avait commencé à tenir un journal quotidien sous terre et comptait «écrire un livre sur cette expérience», rapportait sa mère en septembre. Il pourrait être la plume du livre à venir. Les droits d’adaptation au cinéma de ce récit pourraient se chiffrer par la suite en millions. Un réalisateur chilien, Rodrigo Ortuzar, a déjà démarré de manière indépendante le tournage d’un long métrage mêlant fiction et réalité qui s’intitulera «Les 33». Le cinéaste a promis que les recettes du film iraient à une fondation veillant à l’avenir des fils des mineurs.

Les mineurs craignent avant tout une dislocation du groupe

Un millionnaire chilien, Leonardo Farkas, a de son côté promis de réunir un million de dollars pour les familles des «33». Il s’est déjà rendu sur place en août pour donner à chacune d’entre elles 10.000 dollars (soit un tiers environ de la somme promise).

Même si leur avenir semble assuré, certains membres du groupe pourraient toutefois choisir de continuer à travailler. Le deuxième mineur évacué mercredi, le seul à s’être déjà exprimé sur son avenir, a par exemple évoqué de manière surprenante son intention de poursuivre son métier. Pas sûr que ses compagnons souhaitent eux aussi retrouver l’enfer de la mine, et ce d’autant moins qu’ils se sont vu proposer de nombreuses embauches. Un contrat d’entraineur d’un club local attendrait par exemple Franck Lobos, ancien joueur de l’équipe nationale, sur le bureau du maire de Copiapo.

Mais ce qui semble avant tout préoccuper les mineurs, c’est la préservation de l’intégrité du groupe après la sortie. La semaine dernière Alejandro Pino, responsable de l’Association chilienne de sécurité, faisait ainsi part de leur désir de rester unis après le sauvetage. Après 68 jours passés dans la plus grande promiscuité, leur plus grande crainte serait maintenant d’être séparés.

Source: www.lefigaro.fr

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