Gaël Monfils: première qualification en quart de finale de l’US Open
Une première qualification en quart de finale de l’US Open, une première en tournois du Grand Chelem cette saison…. La victoire acquise face à Richard Gasquet sur le Court Louis Armstrong sauve en partie une année 2010 bien loin des espérances initiales. Pourtant Gaël Monfils s’est montré intransigeant et même sévère envers lui-même à la sortie du court. “En fait je n’ai pas l’impression d’avoir fait un bon match tennistique. Je n’ai pas l’impression d’avoir fait un match monstrueux. Au niveau tennis, j’ai préféré mon match contre Andreev. Je n’ai pas encore le truc qui me fait dire : “ça y est, c’est bon”, a-t-il ainsi lancé en conférence de presse, précisant qu’à ses yeux, un tel niveau serait insuffisant pour espérer décrocher le titre à New York. “Ça ne sera pas suffisant en quart de finale. Je n’ai pas fait des retours gagnants, je n’ai pas pris de risques. J’ai joué très simplement. Pour aller plus loin je pense que je dois mieux jouer”.
Un constat sévère pour Richard Gasquet écarté en trois petites manches. Le numéro un tricolore a tenu cependant à préciser que la différence ne s’était pas faite techniquement à ses yeux mais sur le plan”physique et mental”. “Je voulais le pousser dans ses retranchements physiquement et dans la tête”, a-t-il ainsi précisé à la sortie du court. Un travail de sape débuté dès les premiers coups de raquette. “J’ai essayé de faire passer le message tout de suite et de lui faire comprendre que le patron c’était moi. J’ai tenté de prendre l’ascendant psychologique tout de suite pour qu’il comprenne qu’il pouvait réussir de beaux coups mais que de mon côté j’allais rester fort. J’ai essayé de tout ramener, et de le soumettre à un test physique en prolongeant les échanges”.
Une tactique qui a porté ses fruits. A plusieurs reprises, Richard Gasquet fut en passe de renverser le court du match mais contrairement à Monfils, il n’a jamais su saisir les occasions qui s’offraient à lui. Le protégé de Rasheed ne pouvait cependant que reconnaitre qu’il s’en était sorti miraculeusement en trois manches. “C’est vrai, j’aurais assez facilement pu perdre deux de ces trois sets”, a-t-il indiqué mettant le doigt sur les lacunes de son ami et compatriote. “Au troisième set, sur la première de ses deux balles de set, il manque un passing qu’il ne doit jamais manquer. A ce moment là, j’ai senti la faiblesse mentale”. Une faiblesse qui fait toute la différence….
Source: Eurosport – Thomas BONNET