Facebook le film ? The Social Network le chef d’oeuvre !
Tiens, il n’y a qu’un film qui sort dans les salles obscures ce mercredi ! C’est rare, surtout en comparaison à la vraie rentrée du cinéma de la semaine dernière. Pardon ?! Près de dix films sortent le 13 octobre, parmi lesquels Arthur 3 – La guerre des deux mondes de Luc Besson, Elle s’appelait Sarah avec Kristin Scott Thomas, ou encore le girl power La vie au ranch. Mais s’il fallait en voir, ou en retenir qu’un, ce serait sans hésitation The Social Network. Facebook, le film ? Le chef d’œuvre, oui !
Une soirée bien arrosée d’octobre 2003, Mark Zuckerberg, un étudiant qui vient de se faire plaquer par sa petite amie, pirate le système informatique de l’Université de Harvard pour créer un site, une base de données de toutes les filles du campus. Il affiche côte à côte deux photos et demande à l’utilisateur de voter pour la plus canon. Il baptise le site Facemash. Le succès est instantané : l’information se diffuse à la vitesse de l’éclair et le site devient viral, détruisant tout le système de Harvard et générant une controverse sur le campus à cause de sa misogynie. Mark est accusé d’avoir violé intentionnellement la sécurité, les droits de reproduction et le respect de la vie privée. C’est pourtant à ce moment qu’est né ce qui deviendra Facebook.
Mais The Social Network n’est évidemment pas un film consacré à la création du plus célèbre des réseaux sociaux, pas uniquement du moins. Il s’agit d’une toile de fond à une fable terrible, celle d’un homme et de son ordinateur, de ceux qui l’entourent et finalement de notre société 2.0. Ainsi, le film s’ouvre sur un épisode aussi banal que crucial de la vie intime du concepteur, où tout est déjà dit, où les enjeux et les thèmes sont exposés. Il ne s’agira pas d’une success story, mais de la quête aveugle et désespérée d’une quelconque reconnaissance… ou d’une reconnaissance quelconque. A ce titre, Mark Zuckerberg, interprété par l’impeccable Jesse Eisenberg, est un antihéros aussi fascinant, méprisable, bouleversant, révulsant… que finalement, fragile, ambigu et tragique. Le metteur en scène David Fincher ne le juge jamais, et laisse le spectateur se faire sa propre idée.
Connu pour sa mise en scène spectaculaire, élégante, expérimentale, le réalisateur de Se7en, Zodiac et Fight Club se met ici totalement au service de son histoire, et surtout du scénario signé Aaron Sorkin, à qui l’on doit la série virtuose A la maison blanche. Les dialogues percutent et les situations s’enchaînent, avec un naturel, une efficacité et presque une fausse simplicité. Mais tout est ici maîtrisé, minutieux, magistral. Finalement, c’est la direction d’acteurs parfaite de David Fincher qui finit par ressortir, et qu’on ne lui (re)connaissait pas, avec un troublant Andrew Garfield (le nouveau Spider-Man, c’est lui !) ou encore un Justin Timberlake bluffant.
The Social Network ? I like et triple like ! J’aime, j’adore !
Bande d’annonce:
Source: fr.movies.yahoo.com