Grande-Bretagne: la gaffe de Brown, une « catastrophe »
La gaffe du Premier ministre britannique Gordon Brown, qui a traité de « sectaire » une veuve, est une « catastrophe » pour sa campagne déjà difficile, à une semaine des législatives, et risque d’occulter un débat télévisé crucial, estime aujourd’hui la presse britannique unanime.
« Duffy a mis Brown à genoux », croit le Times (centre-droit). « Un hypocrite qui fait honte » au pays, titre le Daily Express (droite). « Jour de catastrophe », écrit le Daily Telegraph, proche des conservateurs. Le Sun, également pro-Tory, estime quant à lui que la remarque acerbe a montré « le véritable Gordon Brown, à la sensibilité à la fleur de peau, paranoïaque ».
La gaffe est intervenue hier, lors d’une visite électorale à Rochdale (nord-ouest de l’Angleterre), quand le chef du gouvernement travailliste a été piégé par un micro resté ouvert qualifiant Gillian Duffy, une retraitée sympathisante travailliste, d' »espèce de sectaire ».
Le commentaire a instantanément fait le tour des médias et contraint M. Brown à se rendre au domicile de la grand-mère devenue célébrité nationale, pour présenter en personne ses excuses.
Mais cela ne suffira pas, estiment les journaux qui consacrent tous leur Une à l’affaire. « La catastrophe politique de la campagne », tranche le Guardian, proche du Labour, selon qui le dérapage a montré la véritable « personnalité » de Brown. « Pas étonnant si la direction du Labour tentait de maintenir le Premier ministre à bonne distance du public », raille le quotidien, soulignant que la gaffe « ne pouvait intervenir à pire moment ».
Le Labour est relégué à la troisième place des sondages, derrière les libéraux-démocrates et les conservateurs. Le Premier ministre pouvait espérer remonter un tant soit peu la pente lors du dernier débat télévisé de la campagne, ce soir sur la BBC, consacré à l’économie, domaine de prédilection pour Brown.
Mais « la bourde a une nouvelle fois occulté les tentatives de Brown d’attirer l’attention sur l’économie », juge le Financial Times.
Source: lefigaro.fr
On sait à présent ce que les personnages politiques pensent et disent des gens à qui ils viennent benoitement serrer la main en public. C’est la raison pour laquelle nous, pauvres gens, sommes très heureux de pouvoir, en réponse à leur mépris, déverser sur eux des wagons de choses désagréables partout où l’on peut. Juste retour des choses. N’en déplaise à Monsieur Onfray qui qualifie cela de littérature de Vespasiennes. Mais, c’est notre seule défense.