La Nasa a-t-elle découvert des traces de vie extraterrestre?
Dans un communiqué diffusé lundi, la Nasa indique qu’elle tiendra ce jeudi une conférence de presse à propos d’une «découverte en astrobiologie qui aura un impact sur la recherche de preuves de vie extraterrestre». L’agence spatiale américaine rappelle que l’astrobiologie (ou exobiologie en français) «est l’étude de l’origine, de l’évolution, de la répartition et du futur de la vie dans l’univers».
Or, le blogueur new-yorkais Jason Krottke, relayé par Gawker, a effectué une petite enquête sur les participants à cette conférence, également mentionnés dans le communiqué de la Nasa. On y retrouve ainsi:
* une géobiologiste auteur d’un article sur la géologie et la vie sur Mars
* une océanographe qui a récemment travaillé sur la photosynthèse basée sur l’arsenic
* un biologiste faisant partie d’une équipe d’étude sur Titan, la plus grande lune de Saturne, et ses similarités avec ce que la Terre était à ses débuts
* un environnementaliste menant des recherches sur la chimie des milieux dans lesquels évolue la vie.
Ce «casting» conduit Jason Kottke à spéculer sur l’annonce que fera l’agence spatiale lors de cette conférence de presse:
«Si je devais deviner ce que la Nasa va révéler jeudi, je dirais qu’ils ont découvert de l’arsenic sur Titan et peut-être même détecté des traces chimiques de bactéries qui l’utilisent pour la photosynthèse. Ou quelque chose comme ça.»
Excité à l’idée de cette découverte, le blogueur n’hésite pas à se demander, dans le titre de son billet, si la Nasa a enfin découvert la vie extraterrestre. Le journaliste Alexis Madrigal, qui couvre les sujets technologiques pour The Atlantic, est cependant venu doucher cet enthousiasme en répondant par la négative sur Twitter, s’appuyant visiblement sur un article à paraître dans le magazine Science.
On pourra en conclure qu’à défaut d’avoir d’extraordinaires révélations à faire à la presse, la Nasa aura tourné le texte de son communiqué dans le but de susciter la curiosité. Pourtant, celle-ci ne manque pas, comme le rappelait récemment un dossier de Sciences et Avenir consacré à la quête d’une vie extraterrestre par les scientifiques. Le magazine se penche sur les très coûteux programmes de recherche d’éventuelles civilisations lointaines, dont le programme Seti, qui commémore cette année le cinquantenaire de la première tentative d’écoute du cosmos.
Pourtant, certains scientifiques mettent en garde contre la tentation de vouloir trouver à tout prix d’autres habitants que nous dans l’univers. C’est le cas du célèbre physicien britannique Stephen Hawking, qui craint d’avoir affaire à des prédateurs:
«Ne tentons pas de contacter les extraterrestres! S’ils nous rendaient visite, nous nous retrouverions dans la même situation catastrophique que les Indiens lorsque Christophe Colomb a débarqué en Amérique!»
Tenus par un scientifique renommé pour son sérieux, ces propos ne sont guère rassurants. Heureusement que l’ONU a récemment nommé une ambassadrice chargée de la prise de contact avec les êtres venus d’ailleurs!
Source: slate.fr